L'instrumentHistoriqueLes musiciensLa musiqueDivers
 


Historique

Premiers témoignages
Une seule corde
Un nouveau système
Une influence majeure
Le murmure de l'âme
Récits de voyageurs



Ragini Kedar,
Hyderabad,
vers 1750,
Kolkata,
Indian Museum
(détail)
 

Une influence majeure
 
 

Lorsque les premiers empereurs moghols établirent leur pouvoir dans le sous-continent, la culture indo-persane, connut son âge d’or.
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Hussain Quli présentant à Akbar des
prisonniers de guerre, détail du joueur de bin
Naubat khan, illustration de l’Akbar-nama,
école moghole, vers 1590.
 
Akbar (règne de 1556 à 1605) fut non seulement un bâtisseur d’empire exceptionnel mais aussi un souverain épris d’art et passionné de musique, lui-même étant un excellent joueur de naqqara (timbales).

Son historien et biographe Abul Fazl Allami, rapporte les splendeurs et les fastes d’une cour cérémonielle où séjournaient et se cotoyaient de très nombreux musiciens, indiens, originaires d’Iran ou d’Asie centrale. C’est dans ce contexte que s’épanouit l’art vocal du dhrupad, chant composé de textes poétiques en langue vernaculaire et qu’accompagnaient le rabab ou la vina.

Ce genre musical connut son apogée durant la période moghole et demeura une forme prédominante jusque dans la seconde moitié du 18e siècle, époque à laquelle se développa le chant khyal.


Sous les empereurs Jahangir et Shah Jahan, la bin accompagnait souvent le chant dhrupad. Elle figurait aussi fréquemment au sein d'ensembles instrumentaux en compagnie de rabab, tanbur, dholak et autres types de vièles, lors de réjouissances et de célébrations importantes.


Mais elle était également jouée dans l'intimité comme l'illustre cette peinture de Manohar qui reproduit ici l’un des passe-temps favoris des princes dans l’atmosphère privée du zenana.
Une jeune femme debout joue avec déférence d’une bin dont le capuchon ornant le sommet du tube, les trois chevilles et le cordier sont en ivoire. Deux autres musiciennes l’accompagnent, l’une marquant le rythme de ses mains tandis que l’autre joue du dholak.


Prince dans l’intimité du zenana,
par Manohar, école moghole, vers 1605-1610.

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Dame écoutant de la musique,
Deccan, vers 1680-1700.
 
La tradition musicale de la vina était de longue date fermement implantée dans le sud de l’Inde. De nombreux textes et traités musicaux la décrivent et en expliquent les techniques de jeu. Le terme rudra vina apparaît pour la première fois en 1550 dans l’ouvrage d’un musicologue du sud de l’Inde, Ramamatya. L’instrument est muni de quatres cordes mélodiques et de trois cordes annexes faisant à la fois office de bourdon et d’élément rythmique. Comme la kinnari vina, la rudra vina était un instrument largement représenté et décliné en différents types.
 
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